Pour résumer les 3 semaines que nous avons passées en Indonésie on peut dire que ce voyage nous aura comblé à tous les niveaux. Même si nous avons préféré, en bons occidentaux que nous sommes, Bali et Lombok au reste ; cela ne signifie en aucun cas que nous n’avons pas apprécié notre semaine à Java. Il faut juste avouer qu’il est difficile de se sentir bien au milieu de tant d’agitation, de saleté, de pollution et de pauvreté. Les temples étaient splendides, les rencontres que nous y avons faites fort sympathiques et je pense que dans l’ensemble, les Indonésiens de Java, nous ont donné une belle leçon de vie tout au long de cette semaine de part leur bonne humeur et leur gentillesse malgré leur conditions de vie parfois déplorables. Partout où nous allions les gens étaient curieux de savoir d’où nous venions et extrêmement heureux de nous accueillir dans leur pays. (Tiens, un truc qui n’a rien à voir avec ce mot de la fin mais dont j’ai comme même envie d’en parler. A chaque fois qu’on leur expliquait qu’on était français (pranciss) la réaction était systématique : « Pranciss ! oh Zidaaaane ! et vous savez quels sont les 3 seuls maillots de l’équipe de France qu’on peut trouver en Indonésie ? Ceux de Zidane, Henry et… Ribery !!)
Pour en revenir à Java la semaine que nous y avons passée nous aura véritablement permis de voir le vrai visage de l’Indonésie, celui que bien des touristes n’ayant été qu’à Bali ne soupçonnent même pas.
Bali et les îles Gili restent un vrai coup de cœur pour nous… rien à dire de plus, on espère que les photos parlent d’elles-mêmes.
Selemat tinggal Indonesia et terima kasih pour tout… Ni hao Taipei !
Lombok est l’île qui attire ceux qui souhaitent fuire l’invasion touristique de Bali. Malgré ses plages paradisiaques cette île est en effet beaucoup moins visitée (à l’exception des îles GILI) et donc beaucoup plus pauvre.
Une fois les sacs récupérés à l’aéroport on a sauté dans un taxi en direction de Senggigi, LA station balnéaire de Lombok, où on avait repéré un super hôtel au bord de la plage dans le GdR. On est resté 2 nuits dans cette charmante petite bourgade où sur une dizaine de km s’étendent d’adorables petites échancrures de sable avec leur cocoteraies. On s’est fait les principales plages du coin qui étaient absolument désertes puis on a acheté des billets de bateau (ou devrais-je dire de pirogue) pour rejoindre Benoît sur les Gili Island. Et après une traversée d’à peu près une heure très folklo c’est là qu’on a découvert où se cachait le paradis…
Les îles Gili.
Welcome to my paradise – Steven and the Coconut treez
Welcome to my paradise Where the sky so blue Where the sunshine so bright Welcome to my paradise Where you can be free Where the party never ending
A place where we can dance n drink A place where we can share some weed A place where there’s no bull shit And everybody can come
Quand on lit rapidement les paroles de cette chanson qui a fait un carton cet été en Indonésie et sur laquelle nous avons dansé comme des petits déglingos on se dit qu’il y a 99% de chance pour que notre cher ami Steven et ses potes cocotiers l’aient écris en pensant aux îles GILI.
Les îles Gili sont 3 petits atolls coralliens situés au Nord-Ouest de Lombok.
C’est à Gili Trawangan, la plus éloignée de Lombok mais aussi la plus grande des 3, que nous avons débarqué. Sur cette île, comme sur les 2 autres, tous les véhicules motorisés sont interdits. Il n’y a pas de route et le seul moyen transport est la calèche. Sinon on peut aussi faire le tour de l’île à pied en moins de 3h.
Dès notre arrivée on s’est dirigé vers l’hôtel où se trouvait Benoît, juste le temps de déposer les sacs et de payer la première nuit pour cette chambre située à 100 m de l’eau et nous voici déjà allongé sur le sable blanc d’une plage paradisiaque. Comme si notre bonheur n’était pas encore tout à fait atteint …c’est le moment qu’a choisit Benoît pour faire son apparition. Dans son petit moule BIP speedo, le visage visiblement rempli de joie il a lâché un gros « El Morless !! » avec son accent du sud et c’est allongé sur une banquette au bord de l’eau et autour d’un bon jus de banane et d’un cheeseburger fait maison que nous avons célébré nos retrouvailles. On a passé que 2 jours complets sur Gili Trawagan mais quel KIFFE !! Imaginez-vous un peu… des plages de sable blanc splendides et des fonds marins incomparables, une eau à 29°, des restos banquette BBQ de poissons les pieds dans le sable, très très peu de touriste, pas de bruit, un soleil éclatant, pas de police, des habitants trop cool et très charmants, un bar comme on en trouve pas ailleurs avec des magic Mushrooms et des tarifs dignes des soirées ESC … hum jsuis tout émotionné rien que d’y repenser. On s’est reposé à fond et fait du snorkelling (plongée masque et tuba) pour s’émerveiller devant l’incroyable variété de poissons et la beauté des coraux (on a même touché des tortues géantes!)
C’était vraiment l’éclatante INTERNATIOUNALE !! Malheureusement comme le dit si bien le vieux singe qui vole des œux, c’est pas au bœuf qu’on apprend à faire la grimasse…euh nan c’est pas le bon proverbe… ah oui… toutes les bonnes choses ont une fin !On a donc refait le chemin inverse, pirogue, bus, avion et on s’est retrouvé de nouveau à Bali pour prendre notre avion le lendemain direction Taipei.
Bon fini ce petit ton de polard ! On est pas là pour vous faire une rédaction « racontez vos vacances » façon collège ni pour réécrire le guide du routard après tout. A Bali commencent les chosent sérieuses donc on va parler un peu plus comme notre cœur nous le dicte. En quelques mots Bali c’est très simple : C’EST DLA BALLE !! (Bali is woood !!)
Voici à quoi ressemblerait la présentation de Bali dans une émission d’ARTE :
Bali, l’ « Ile des dieux », respire encore le charme et la beauté. Elle est l’une des plus petites d’Indonésie mais reste la plus convoitée par les touristes (heureusement pour nous la haute saison venait de se finir donc on a échappé à la marrée humaine). Ce petit paradis rassemble tous les éléments indispensables à des vacances réussies. De belles plages dans le sud, des montagnes extraordinaires couvertes de forêts, des collines riantes sur lesquelles les rizières étagées dessinent de jolies courbes où danse la lumière, une culture vivante et authentique et surtout une population d’une étonnante gentillesse. Face à l’invasion touristique des plages du Sud les Balinais conservent leur calme et leurs coutumes. Quel plaisir de voir au petit matin hommes et femmes déposer leurs offrandes devant leur demeure ou leur commerce et faire leur prière comme si rien d’autre n’importait. Bali est certainement l’un des derniers endroits au monde, qui malgré le boom touristique, n’a pas complètement vendu son âme.
On a rien à ajouter à cela, tout est dit.
Pour l’hôtel on s’est fié aux recommandations d’un pote à Benoît et on a eu raison. C’était un hôtel tout confort situé à Kuta, la station balnéaire la plus touristique de Bali. On était a peine à 200m de la plus grande et la plus belle plage de l’île et surtout le plus important pour des rockstars comme nous… le petit déjeuner était TERRIBLE :cup of tea, assiette de fruits frais ( Papaye, Ananas et pastèque), Banana Pancake (+ Pancake Ananas quand la nuit avait été dure) et le mythique « Mix Juice » de mamie Bali… tout ça au bord de la piscine, le Kiffe !! (notez que c’est un mot qui reviendra assez souvent à partir de maintenant).
2–3 mots pour vous présenter Kuta rapidement. Comme je vous disais c’est la station balnéaire la plus grosse et la plus touristique de Bali. Ici on trouve plusieurs Mc Donalds, un Hard Rock Café et des bars dans tous les sens… bref pas besoin de vous en dire plus pour que vous vous imaginiez le contraste avec Java. Kuta c’est aussi la plus forte concentration d’Australien hors Australie… autant vous dire que là bas les occidentaux passent presque inaperçus. D’une manière générale l’ambiance à Kuta est plutôt Relax et simple. Ici, comme partout ailleurs sur l’île on a vraiment la sensation d’être sur une terre de surfeurs… on croise des surf shops et des mecs super baraque un peu partout. Nous à Bali on a vraiment jouer la carte de l’originalité… celle des mecs un peu gras du bide et maladroit sur une planche. L’originalité ça marche à tous les coups… ou pas !
En une semaine on n’a vraiment pas eu le temps de s’ennuyer…
- Le coucher de soleil sur la plage de Kuta qui est véritablement une cérémonie. Il dure 40 min et est sublime, les balinais y viennent en famille, la plage est blindée de monde mais l’ambiance paisible. Les uns jouent au foot, les autres de la guitare, les surfeurs profitent des dernières vagues… bref un moment NUTELLA !
- Visite du temple de Tanah Lot : ce temple se trouve à une 30aine de km au nord de Kuta. C’est un endroit magique etsuper apaisant. L’un des sites les plus célèbres de Bali.
- Visite du temple Uluwatu : situé à la pointe sud de Bali, à l’ouest de la presqu’île de Bukit ce temple est surtout réputé pour son emplacement exceptionnel en haut d’une falaise et les singes très taquins qui l’habitent. Toute la journée ils emmerdent les touristes en leur volant leur chapeau ou leur lunettes de soleil, à ce qu’on a pu voir ils ont l’air d’aimer particulièrement les chinois. Bien heureusement il y a toujours un garde du temple pas trop loin, prêt à récupérer l’objet volé contre un bout d’ananas et ainsi se voir récompensé de 2 ou 3 billets. La vue de la falaise est une des plus belle de Bali et le coucher de soleil merveilleux… encore un endroit romantique que nous avons savouré comme si nous étions en lune de miel.
- Les spots de Pantai Uluwatu et de Padang Padang (+ impossible beach). Les 2 spots de surf les plus dément de Bali (ptite pensée à nos potes surfeurs Yann et Pacus François Tacus… vous auriez kiffé les gars !!).
- Plages et restos de Jimbaran Bay. Immense plage de sable blond frangée de cocotiers, quelques bateaux de pèche, des restos alignés … un cadre assez sympa pour ne pas dire vraiment PATATE !! Les restos sont en fait des paillotes. On va choisir son poisson ou ses fruits de mer (Langoustes, crabes… tout y est !) dans d’immense bac d’eau de mer puis tout ceci est grillé sur un immense BBQ utilisant comme seul combustible les écorces de noix de Coco… On y mange les pied dans le sable à la lueur d’un bougie, un band vient vous interpréter pour quelques roupiahs la chanson que vous souhaitez (à noter pour les potes qui souhaiteraient s’y rendre un jour, « Juicy » de Notorious BIG ne fait pas partie de leur répertoire, les nuls), bref, un festin assurer à ne louper sous aucun prétexte.
- Visite de la ville d’Ubud et de ses allentours :Ubud est un village situé à 1h en motobike de Kuta en direction du Nord. C’est un village de peintres et d’artisans truffé de galeries d’art et de musées. On trouve aux alentours d’Ubud des rizières magnifiques, des petits temples et de maisons Balinaises typiques ainsi que des Spa tous plus luxueux les uns que les autres (un autre point fort de cette ville). On a passé une journée dans ce noyau de l’art Balinais. Balade dans le marché et achat des incontournables T-shirt Bintang Bali, repas dans un super resto très raffiné, visite d’une galerie d’art, balade dans la Sacred Monkey Forest et pause Thé au Lotus Café un endroit incontournable d’Ubud donnant sur le bassin aux lotus du temple royal.
Une journée ma fois très complèteet reposante à la fois. Le genre de break très apprécié pour se ressourcer entre 2 concerts.
Quand nous n’étions pas sur nos bécanes (des 125 à 4 vitesses qui avaient bien la pèche) à sillonner cette île de rêve il nous arrivait de nous poser à Kuta AND JUST CHILL . Nos journées se résumaient alors à peu de choses prêt à ça :
-lever vers 11h puis breakfast au bord de la piscine.
-Petite séance au cyber histoire de donner des news aux parents et à la chérie.
-Bitch, euuhh BEACH!
-Cours de surfavec nos potes Balinais, des locaux qu’on a rencontré le premier jour. Je reviendrai sur eux un peu plus tard car ils en valent vraiment le coup.
-Petit repas sur la plage pour quelques centimes d’euro acheté dans une des ptites étables improvisées sous les cocotiers par des mamas Balinaises.
-Quelques frappes dans un ballon de foot sur le sable.
-Après une après-midi aussi sportive un bon massage d’une heure à 50000 Rp (5 euros) s’imposait. C’est encore une fois les mamas balinaises qui s’en chargeaient (on est bien loin des massages + Jiggy Jig boom boom whoua si réputés de Bali) Sur un fond de couché de soleil sur la plage… que demander de plus ?
-Le soir, après une bonne douche on allait à notre petit resto préféré, le Warung Brasil-Bali où Ludo aimait tester sa capacité à résister au plats les plus spicy.
-La soirée se poursuivait au Reggae Bar le plus opérationnel de Kuta ou nous commencions par 2 - 3 cocktails à base d’arak (alcool de riz local, parfait pour s’ambiancer) sur un fond de « Welcome to my paradise » !
-Enfin c’est au Bounty club qu’on finissait tous les soirs… une boite complètement folle, ambiance survoltée (cf. vidéo), remplie d’australiens tous plus saouls les uns que les autres, de locales en chasse et, au plus grand damne de Ludo qui aurait pu se faire avoir, de lady-boys très provoquants. Heureusement pour lui c’est toujours aux bras d’une jolie indonésienne (sans coucougnettes) qu’il finissait sa nuit. (bon ok j’exagère un peu sur les fins de nuit de Ludo, il lui est arrivé de rentrer seul).
Je tenais à revenir rapidement sur les Balinais car ces mecs sont assurément les plus cools qu’on ai pu rencontrer. La plus part des jeunes squattent la plage toute la journée. Avec leur allure de surfeur et leurs longs cheveux décolorés par le soleil ils attendent le sourire aux lèvres à l’ombre des cocotiers que des touristes viennent leur louer leurs boards. Ils donnent également à l’occasion des cours de surf à des tarifs super intéressant pour ceux qui le demandent. Le reste de leur temps est consacré à la sieste, quelques petites chansons traditionnelles accompagnées d’une guitare et des parties de foot… la vivance à l’état pur. Donc voilà, une grosse pensée à tous ces gars qui malheureusement n’auront jamais la chance de bouger de leur plage par manque d’argent… merci pour leur gentillesse, leur simplicité et leur joie de vivre.
Bon après une semaine de pur bonheur sur cette île merveilleuse il était temps pour nous de voguer vers de nouveaux horizons. Un matin on s’est levé et on a décidé d’aller acheter des billets d’avions… 3 heures plus tard on était dans la cabine, les 20 minutes d’avion les plus Rock n Roll de notre existence. C’était un tout petit avion rempli de locaux, pas de place pour ranger nos membres inférieurs - 10 minutes de plus et l’un de nous se faisait amputer les 2 jambes - et la porte du cockpit qui s’ouvre brusquement à la violence de l’atterrissage nous laissant une superbe vue sur le pilote et la piste. Ah oui au fait la destination, ça peut peut-être vous intéresser… l’île de Lombok qui se situe juste après Bali. Notre objectif, rejoindre notre pote Benoît qui nous avait quitté 2-3 jours auparavant pour aller sur les GILI ISLAND dans le Nord-Ouest de LOMBOK.
Nous sommes arrivés à Yogjakarta en pleine nuit après un voyage en train épuisant. Nous avons voyagé de nuit dans un wagon de classe « bisnis » (la classe « bisnis » est un compromis entre la classe «ekonomi» et la classe « eksekutif »). Pour vous dresser un tableaux rapide de notre voyage, imaginez vous des cafards qui courent sur les murs juste à coté de votre tête, des locaux qui toute la nuit rotent et se raclent la gorge, des dizaines de vendeurs de poissons frits et autres préparations locales débarquant dans le train à chaque arrêt en récitant une chanson qui est la leur pour écouler leur marchandise. Ajouter à cela la chaleur étouffante du wagon et vous comprendrez pourquoi à partir de ce jour nous avons décidé de ne plus voyagé en train. Heureusement notre pote Shandy, avait missionné un ami à lui pour venir nous chercher à notre arrivée et nous conduire à notre nouveau hôtel.
Le lendemain, après une bonne nuit réparatrice sur nos matelas en béton nous nous sommes baladés dans Yogja. Cette ville s’articule autour du Kraton, le palais du sultan. Le sultan n’a pas de fonctions politiques officielles mais il inspire le respect dans toute la population et exerce un réel pouvoir au niveau local. Ce palais n’a rien de grandiose et ne montre qu’un cadre de vie assez sobre. La visite de celui-ci et du musée consacré au sultan nous ont d’ailleurs un peu déçu, nous n’y avons consacré que 30 minutes. Autour du Kraton s’étend une sorte de village royal entouré d’une très longue enceinte qui le sépare du reste de Yogja. A peu près 5000 personnes vivent dans ce village (à l’origine il n’y avait aucune maison, une énorme piscine recouvrait toute la superficie du village). Ces personnes qui sont hébergés gratuitement dans le village travaillent toutes d’une façon directe ou indirecte pour le sultan en tant que gardes, guides ou artisans pour citer quelques exemples. Le sultan est très attaché à l’artisanat et notamment à la fabrication des batiks. Yogya est la capitale du batik. Le batik est un procédé d’impression d’une étoffe fondé sur un système très simple : les parties qui ne doivent pas être colorées sont enduite d’une couche de cire avant d’être trempées dans la teinture. L’opération peut paraître simple mais imaginez-vous la complexité de l’ouvrage quand on pense que certains batiks comptent jusqu’à 8 couleurs. Le Batik s’affiche partout et notamment en tableaux ou sur les sarongs (drap traditionnel avec lequel les hommes comme les femmes se couvrent les jambes). La vente de batiks aux touristes est devenu un sport national. La plupart des boutiques et des ateliers de fabrications ont recours à des rabatteurs qui accostent les touristes dans la rue et se font passer pour des guides avant de les orienter vers leur boutique. C’est donc comme 2 gros pigeons que nous nous sommes retrouvés dans une fabrication de batiks qui soit disant serait fermée tout le reste de la semaine. En tous cas il faut croire que leur technique est efficace puisque nous ne sommes pas repartis les mains vides (ça nous apprendra à lire le guide du routard à posteriori… :-) … Avant de rentrer à notre hôtel nous nous sommes rendus au Water Castel et avons également visité les piscines privées du sultan et de son harem en compagnie d’un guide trouvé sur place.
Le soir notre pote Benoît que nous avions rencontré sur Jakarta et quivenait de passer 3 jours à Yogya nous a donné RDV dans une boite branché du nord de la ville… Peu de chose à dire sinon que c’était une bonne soirée et que nous sommes rentrés très tard pour dormir à peine 2 heures.
A 5h du matin venait nous chercher notre guide pour les visites des 2 principaux temples de la région : Borubudur et Prambanan.
Ces 2 temples sont tout simplement magnifiques. Borubudur est le premier que nous avons visité au lever du soleil. Ce temple situé à 1 heure environ de Yogja est le plus grand monument bouddhique du monde. Pas grand chose à dire … on était tellement mort de n’avoir dormi que 2 heures que comprendre notre guide avec son accent anglais indonésien était ce matin là vraiment mission impossible. De toute façon je crois que les photos se passe de commentaire … un endroit sublime qui invite à la méditation (et à la sieste !!!).
L’après-midi c’est les temples de Prambanan que nous avons visités. Le site de Prambanan est composé d’une myriade de temples hindouistes. Ces temples sont reconnaissables à leur forme d’épi de maïs dressés vers le ciel. Il faut savoir qu’il y a encore une cinquantaine d’années ces temples étaient en ruines et ce n’est que petit à petit qu’ils sont reconstruits. Un sacré puzzle. En fin d’après midi nous avons pu regarder le soleil se coucher derrière les temples puis nous sommes allés manger dans un restaurant donnant sur les temples illuminés, un buffet à volonté coûtant à peine 50000rps (5€) dont les indonésiens en ont le secret. Pour finir cette journée complète nous avons assisté à un magnifique spectacle de danses traditionnelles Ramayana avec encore en toile de fond les temples hindouistes illuminés. Le lendemain matin nous avions RDV avec Benoît à l’aéroport … notre future destination BALI.
36 heures passées à Jakarta nous aurons suffi : pollution, surpeuplement et chaleur étouffante seront venus à bout de nous. C’est donc presque avec précipitations que nous avons décidé de fuir et de prendre le train pour Bandung, 3ème ville du pays, 3 millions d’habitants et grand pôle étudiant.
Voyage pour Bandung:
Le voyage de 5 heures était superbe. On a d’abord découvert la banlieue de Jakarta, confirmant nos à priori : pauvreté, bidonvilles, saleté, pollution… Vous connaissez la chanson ; puis on a pu admirer les paysages splendides de la campagne indonésienne, avec ses rizières à perte de vue, ses précipices, et ses villages typiques. La sécurité légendaire de l’Indo nous a permis d’ouvrir les portes du train en marche pour mieux apprécier le paysage… Oui, c’est dangereux mais on fait de belles photos pour vous comme ça !
Arrivée à Bandung:
350 km plus loin, la nuit déjà tombée, nous y voilà. Dès notre arrivée, avec notre seul Guide du Routard comme connaissance du terrain, on a bien sûr été très vite remarqué. A l’instar de Jakarta, nous avons été alpagués par une horde de taxi et guides en tout genre. C’est là que nous avons fait la connaissance d’Alek, un guide fort sympathique et quelque peu culotté (Il sait en effet que les principaux attraits de la ville et ses alentours sont ses volcans et rizières et nous propose tout naturellement une nuit d’hôtel + visite guidée le lendemain pour un bon prix! Son bon prix à lui était de nous proposer une excursion pour l’équivalent d’un mois de salaire indonésien). Il nous a donc conduit dans un hôtel charmant : quartier sombre, pas de clim dans les chambres, toilettes à la turque et pratiques au point qu’elles servent aussi de douche… et un bon vieux lit à se partager ! Tout juste le temps de déposer nos affaires et nous sommes repartis en vadrouille.
1ère soirée à Bandung:
La faim au ventre, on s’est échappé de notre hôtel pour rejoindre le « quartier classe » de la ville. Encore une fois livrés à nous même, dans la nuit, avec notre bon vieux Routard à la main, on a eu la formidable occasion de s’aventurer dans les coins craignos du centre et d’assister à une collision entre un scooter (avec ses 3 passagers) et 4x4 (avec uniquement le conducteur) è ne pas chercher à comprendre ! Le choc a été assez violent mais pas de casse, et pas un échange de mots non plus, c’est ça la classe à l’indonésienne : keep cool !
A force de nous perdre on a finit par trouver notre quartier, après avoir pris un pouce-pouce à la sundanais (les sundanais sont les habitants de Bandung) appelé Becak, qui est en fait un cyclo-pousse actionné par un conducteur au perché sur sa selle.
On s’est tourné vers un pub pas très nourrissant, mais aux bières rafraîchissantes. Pour la première fois, nous avons pu faire connaissance avec des locaux et locales, en particulier Shandy (c’est un mec), qui nous a aussitôt proposé de nous sortir le lendemain soir ! La soirée fut bonne et le fait de pouvoir parler à des indonésiens sans qu’il y ait une question d’argent derrière cette conversion nous a été très agréable.
1ère journée à Bandung:
Comme convenu, nous nous sommes levés à 6 heures après avoir passé une nuit inoubliable, l’un à côté de l’autre, en présence des moustiques et des cafards… C’est là qu’une bien longue journée a commencé : Alek (notre guide) nous a emmené dans des coins que nous n’aurions absolument pas pu faire sans lui ! Accompagnés d’un chauffeur absolument fou (ou alors pilote), nous avons sillonnés les routes aux alentours de Bandung pour rejoindre 2 volcans en activité, entre forêt tropicale et paysage lunaire, plusieurs rizières en terrasse, et villages typiques.
Le repas du midi restera mémorable. On a mangé à 4 pour 1,4 euros…et pour ce prix on a même eu la chance de se délecter de cœur d’oiseaux… On s'est enfin relaxé dans une piscine d'eau (très) chaude.
Une journée où on en a pris plein la vue, on vous laisse découvrir les photos.
2ème soirée:
Notre pote Shandy est venu nous chercher à l’hôtel avec 2 de ses copines, Lela et Devi ; possedant une belle voiture avec du bon son comme Tragedy, et oui, Tragedy (hallucination totale) !!!! La soirée a donc plutôt bien commencé. On est allé dans un resto surplombant la ville, vue exceptionnelle ! Moment parfait pour fêter l'anniversaire de Ludo. L’occasion encore une fois de rencontrer d’autres indonésiens et de prolonger la soirée avec eux dans une boite branchée du coin. Tout le monde s’est amusé et on s’est tellement fait apprécié qu’on nous a proposé de nous loger dans une belle baraque dans les beaux quartiers de la ville. Vu l’état de notre hôtel on a accepté sans hésitation. La soirée s’est donc plutôt bien terminée en charmante compagnie!
2ème journée:
Le réveil est difficile mais c’est notre dernière journée à Bandung. Au programme, shopping! Bandung est aussi connu pour ses outlets de textiles… Les filles nous ont trimballés dans la ville, on avait chauffeur et clim dans voiture à vitres teintées… Nous avons donc passé la journée à faire les magasins jusqu’au départ de notre train pour Yogjakarta.
Nous voilà enfin arrivés à Jakarta après 24h de voyage … et là, première bonne nouvelle, nos sacs sont bien là et ça c’était pas gagné quand on sait que pour venir ici nous avons changé 3 fois d’avion. Une fois les différents points de contrôle passés et le VISA payé nous voici livrés à nous même à l’extérieur de l’aéroport…. « Bon Ludo on fait quoi maintenant ? On va où ? » « J’en sais rien moi… » « Bon si on se mettait dans un coin et qu’on lisait le guide du routard ? ».
Après avoir sélectionné 2-3 hôtels à pas plus de 4€ la nuit dans le quartier de Jalan Jaksa nous avons pris un bus public bondé dans lequel nous faisions un peu tâche debout avec nos gros sacs. C’est lors de ce premier trajet en bus que nous sommes tombés nez à nez avec le vrai visage de l’Indonésie. Le choc fut brutal. Tout au long de la route s’étendaient des quasi-bidonvilles, des milliers de maisons construites avec toute sorte de matériaux récupérés par ci par là. Tout autour de ces maisons de fortunes une immense décharge à ciel ouvert. Visiblement les Indonésiens n’ont aucun système de collecte des ordures. Les plus organisés d’entre eux se contentent d’entasser les déchets à un même endroit et de mettre le feu au tas lorsque l’odeur devient insupportable (peu importe ce qu’on brûle, aliments, sacs et bouteilles en plastique.. tout y passe, l’essentiel étant de faire de la place aux futurs déchets). La solution alternative est de jeter ces ordures dans les cours d’eau et rivières qui bordent la ville et dans lesquels on aperçoit parfois des enfants patauger. Ce tableau peut vous paraître un peu « cliché » mais c’est vraiment la première vision que vous aurez si vous vous rendez un jour à Jakarta.
Le quartier que nous avons choisit pour passer la nuit (Jalan Jaksa) est un quartier paisible et convivial avec des coqs, des poules et des chats qui traînent dans des courettes… à 2 pas des grattes-ciel de verre fumé de la « City ». C’est aussi le point de chute de la plupart des routards mais nous en avons croisé très peu étant donné que nous sommes parti hors saison. Après avoir refusé de dormir dans 2 hôtels miteux nous avons trouvé une chambre très bien (réservée aux occidentaux ou aux riches indonésiens vu le prix) où nous avons enfin pu poser notre sac et prendre une douche. Après cette petit pause détente nous sommes sortis faire un tour dans la ville et manger notre premier plat indonésien. Dans le petit restaurant modeste que nous avons choisit nous avons rencontré Benoît, un français d’une trentaine d’année arrivé 1 jour plus tôt de son Gers natal à Jakarta et bien décidé à retourner l’Indonésie en 3 semaines. Benoît, c’est avant tout une rencontre artistique… on a tout de suite senti qu’on était sur les mêmes ondes et c’est tout naturellement que nos chemins se sont recroisés plus tard sur notre tournée et que nous l’avons invité a partager la scène ensemble.. Benoît était ce soir là bien motivé pour sortir boire un verre dans un club du centre alors on s’est laissé entraîner. Après s’être adonné au sport national de la négociation avec un chauffeur de taxi ( « HOW MUUTCH MY FRRRIEND ??? » ) nous nous sommes rendu devant la boite que Benoît avait repéré dans le GdR mais celle-ci était fermée depuis à peu près 1 an. Le chauffeur a donc pris l’initiative de nous conduire à un autre club, beaucoup plus loin que le précédent et voilà comment nous nous sommes retrouvé le premier soir de notre arrivée dans un énorme bar à putes… Dans le club nous étions 5 mecs entourés d’une cinquantaine de filles en jupe courte nous dévorant des yeux… Trouvant la situation assez marrante mais l’endroit plutôt glauque nous avons pris notre conso puis repris le taxi pour l’hôtel. Le lendemain matin, après une bonne nuit de sommeil nous sommes parti à l’assaut de la capitale. Nous avons pris un bajaj pour nous rendre à la colonne Monas de la place Merdeka, seule véritable attraction de la ville. En Indonésie personne ne trouvera normal de vous voir marcher dans la rue. Chaque ville a son moyen de transport local (ici les bajajs), hors de question de marcher. Tous les 10m ont nous propose « transport ! », les taxis nous klaxonnent, bref la seule parade pour des touristes comme nous désireux d’évoluer dans la ville à notre rythme était de leur répliquer le fameux « jalan jalan » qui pourrait se traduire par « walking walking ». Dès qu’on leur disait ces 2 mots ils étaient mort de rire et nous laissaient tranquille.
NB : Les bajajs sont de petits tricycles à moteur, de couleur orange qui se caractérisent par leur état de décrépitude avancée et leur contribution démesurée à leur pollution ambiante. On en trouve partout à Jakarta (et seulement à Jakarta) et ils constituent le meilleur moyen de circuler car ils se faufilent partout dans la circulation. Tiens, en parlant de circulation, à ce niveau Jakarta est tout simplement démoniaque. Un flot continue de voitures, motocycle (des petits 125 qui ont bien la pèche), de bus et de bajajs se déversent dans les grandes artères de la ville tout au long de la journée. C’est vraiment impressionnant. Bien sûr, dans ce grand bordel ambiant on ne trouve aucune signalisation au sol ne serait ce que pour délimiter les voix, ni de feux… dans cette jungle c’est chacun pour sa peau, tout le monde se double dans tous les sens, se faufile etc… bref quelqu’un qui sait conduire à Jakarta peut conduire sans difficulté dans n’importe quelle partie du monde je pense.
Pour en revenir à la colonne Monas, il s’agit d’un monument sans grand intérêt. Placé au milieu de l’immense place Merdeka, elle symbolise du haut de ses 137m le combat du peuple Indonésie pour sa liberté. Ce monument national s’inspire d’un vieux symbole hindouiste, emblème de forme phallique représentant la vie et la fertilité. Pour la petite histoire les indonésiens l’ont surnommé « la dernière érection de Sukarno » (d’où les photos !).
On est donc monté en haut de cette tour pour quelques rupiahs d’où on a eu un panorama complet de la ville. Le problème est que cette ville est une des plus polluée du monde (aux heures de pointe c’est même difficile de marcher dans la rue sans masque) et du coup c’est surtout un gros nuage grisâtre que l’on peut contempler.
Voilà pour Jakarta. Bien décidé à quitter ce cauchemar urbain nous nous sommes rendus à la gare principale et avons acheté des billets pour partir en direction de Bandung, prochaine étape de notre tournée.
On ne pouvait pas partir sans dévoiler notre affection pour la population chinoise ; c'est bien parce qu'on adore leur culture que nous sommes partis... Tout le monde le sait!!
Certes, une affection malheureusement très peu partagée sur le moment...
Reste à savoir si, durant nos 5 mois d'études assidues, les choses seront différentes.
Check up complet, fin prêt, on y est ! Non sans mal, la mission est belle et bien accomplie, qui l'eu cru à part nous? Personne dans notre entourage ça c'est sûr étant donné notre organisation très "relax". Ce n'est pas au bureau de représentation de Taiwan où nous avons obtenu les VISA 24h avant notre départ qu'on nous contredira.
Tongues, marcels, chemises a fleurs mais aussi moustiquaire, traitement anti-palu, IMODIUM (très important l'IMODIUM), ... tout y est ! Reste a dire au revoir à tout le monde... et Dieu sait qu'il y en aura des au revoirs.... c'est le lot de toutes les rock stars comme nous qui partent en tournée pendant plusieurs mois à l'autre bout du monde...
